Salar d’Uyuni et Sud Lipez

On arrive dans la partie la plus visitée de Bolivie et pour cause, quels paysages incroyables !!!!
Départ d’Uyuni (ville étape sans grand intérêt), en grimpant dans un 4×4 pour la pleine nature et l’aventure.

Par contre on est pas aventuriers au point de se lancer tout seuls, on fait donc appel à un organisme (et il y en a moults).
Nous choisissons un tour de 4 jours (avec transfert au Chili à la fin du circuit), la plupart étant de 1 ou 3 jours, on espère ainsi, avoir un peu de décalage avec les autres agences.
Et oui car j’ai oublié de préciser qu’il y a un concensus pour un départ de tous les tours à exactement la même heure, histoire de se tenir bien chaud lors des visites … On soupçonne surtout les guides de vouloir se retrouver pour attendre leurs groupes ensembles.

Quelle est donc pas notre surprise, quand on rejoint notre chauffeur, de voir dans la voiture un couple de français croisé le matin même, qui eux partaient pour 2 jours ?!?
Comme on était que nous 2 à faire 4 jours on est donc greffé à un 1er tour de 2 jours puis on rejoint en cours de route un autre de 3 jours.
Bref, un petit mic mac, j’espère que vous suivez, sinon regardez juste les photos, on ne vous en voudra pas …

1er round : 2 jours dans le Salar

Vamonos pour la première partie : juste le plus grand salar du monde. En 2 jours on explore donc l’équivalent de 2 départements français, autrement dit 12 000 km2, pour être plus concret de quoi se perdre dans cet immensité blanche (ce pourquoi on s’en remet au sens de l’orientation d’un conducteur).

Mais pour mériter ces jolies vues, étapes obligées du parcours avec un cimetière de train, un « village » (Colchani) qui est plutôt un agglomérat de boutiques souvenirs et un hôtel de sel plus en activité. Vous l’avez sûrement compris, on a pas été emballés, ça tombe bien nos compatriotes français du tour non plus, on fait pas de vieux os.

Petite vue tout de même sur el famoso décharge de trains. Avec le monde, difficile de ressentir l’aspect post-apocalyptique qui pourrait s’en dégager.

Petite illustration également pour cet hôtel de sel transformé en accueil touristique, et oui c’est bien pratique tout ce sel ! Ici c’est aussi une étape du Paris-Dakkar, le seul point d’intérêt, est pour moi le regroupement de drapeaux flottants avec pour fond l’horizon salé.

Il est plus que grand temps de rentrer dans le vif du sujet avec les étendues de ce désert blanc qui n’en finissent pas de défiler sous nos yeux des heures durant.

On est d’abord subjugués par cette impression de neige/glace puis attirés par les petites flaques cristallines (qui inciteraient à faire trempette si ce n’était pas du sodium glacé) et au final étonnés par les mares d’eau froide imitant une marmite en ébullition.

On fuit les troupes pour s’isoler à côté du majestueux volcan de Tunupa. Il abrite un petit village adorable et surtout on fait connaissance avec un troupeau de lamas et on observe nos premiers flamants roses du séjour.
Une excellente manière de profiter des paysages salés autrement.


Pour rester dans l’ambiance, on a le droit à notre nuit dans un hôtel de sel avec jolie vue à la clef à la lisière du salar (on retrouve de la terre ferme).

Le lendemain nouvelle surprise avec l’ « Isla de Incahuasi », ancienne île comme son nom l’indique et qui se retrouve maintenant coincée ici au milieu de nulle part.
Je sais pas si la nature aime nous jouer des surprises, mais quelle vision après des heures dans le néant d’un blanc limpide : des cactus en veux tu en voilà.
On arrive les premiers sur le site, on peut donc l’explorer tranquillement en se rêvant seuls au monde.


Le grand intérêt de cet île, outre les catus, c’est la vue d’en haut offrant un panorama à 360° sur le salar …
Tout simplement époustouflant …

Le lieu est tellement beau que le 2ème tour censé nous récupérer arrive avec 2 heures de retard.
On a le loisir de voir la populasse arriver à bord d’une armée de 4×4 déferlante.
Le lieu se transforme complétement, atteignant son apogée avec des jeunes fanfares venues faire un concert, oui vous avez bien lu, ici, en plein désert ! Niveau surréalisme on est servi :).

Surtout on a la chance d’être en bonne compagnie francophone, on rigole bien avec nos compères de voyage qui sont obligés d’attendre avec nous avant de rentrer.

Ce qui devait arriver, finit et bien … par arriver, notre nouveau groupe débarque enfin. Alléluia !
L’ambiance est cette fois-ci hispanique, entre boliviens et madrilènes.
On comprend en partie le retard avec la présence de 2 princesses systématiquement (très) en retard aux heures fixées par le chauffeur, courage ce n’est que pour 2 jours. La contrepartie est que l’on est obligé de parler en español (si si c’est une bonne chose) et qu’on a une invitation pour visiter Madrid en décembre !

Fin de l’aparté sur nos compagnons de route. C’est donc après des heures d’attentes que l’on aperçoit un petit coucher de soleil et que l’on part s’écrouler.

2ème round : 2 jours dans le Sud Lipez

On quitte définitivement le salar mais c’est pas pour autant que l’on va être décus. Car les paysages du Sud Lipez en eux même méritent l’excursion.

Nous avons la chance de pouvoir observer à nouveau des flamants roses dans des décors incroyables et crescendo qui plus est.

La première est la lagune Capina, paisible, la montagne qui se reflète, on apprécie (déjà) grandement le spectacle.

La seconde est plus prisée : Laguna Hedionda. Non seulement l’atmosphère y est toujours aussi incroyable, mais en plus, nos animaux roses préférés y sont plus nombreux et visibles de plus près.


Je vous ai vendu une surenchère de beauté, j’espère que vous partagerez avec moi l’étonnement et le gros coup de coeur pour la dernière : Laguna Colorada. Ici les flamants barbotent dans des eaux ocres magnifiques.
Quoi dire de plus devant ce dégradé de couleur ? Nous personnellement on a rien trouver.

Journée riche en émotions, et pour relier ces lagunes voici un échantillon des paysages observés (mention spéciale pour le rail du bout du monde).

Voilà on arrive déjà à notre dernière journée, qui commence par un lever très matinal (4H ça pique).

En plus on est convaincus qu’il est inutile de se lever aussi tôt pour voir les « Geysers » sol de mañana qui sont en fait des fumerolles (supposément plus impressionnant très tôt car plus grand différentiel de T°C), à part pour se retrouver avec tout le monde.

Ronchons et frigorifié on profite moyennement du lieu, même si il y a des jolies couleurs on est loin de Yellowstone (serait-on devenu blasés ?).
Une chose garde toujours le même attrait : les sources d’eaux chaudes revigorantes, on ne s’en lassera jamais.


Réchauffés on poursuit la route, petit arrêt pour profiter d’un panorama qui pourrait sortir d’un tableau de Salvador Dalí (à tel point qu’on lui a prêté son nom).
Il manque plus que quelques montres dégoulinantes et un éléphant à pied de gazelles et on s’y croirait réellement.
Par contre ce surréalisme a refusé de se laisser capturer en photo, l’effet n’y est pas retranscrit.

Encore quelques vues depuis notre bolides pour se faire une meilleure idée du Sud Lipez.

On roule direction Chili et juste avant de passer la frontière, très belle vue dégagée sur le Licancabur (volcan qui domine l’altiplano du désert d’Atacama) au bord de la Laguna verde.
Malheureusement ce jour-ci la couleur du lac n’est pas éclatante comme elle le devrait, sniff (pas assez de vent pour remuer les particules dixit notre chauffeur).

Après un passage de frontière terrestre dans une organisation approximative (côté bolivien), la différence de pays se fait de suite sentir avec la « rigueur » (par comparaison) chilienne.
On retrouve avec joie une jolie route asphaltée direction : San Pedro de Atacama pour une halte méritée et une visite à vélo de la Vallée de la Lune.

314 Replies to “Salar d’Uyuni et Sud Lipez”

  1. Pétard, que c’est beau ! (pour être polie…)

  2. Que la nature est belle ! Magnifiques couleurs.

  3. C’est magnifique!! Magnifiques photos tres bien illustrées!! Ca donne envie! ???? Gros bisous à tous les deux!! ???. Priscilia

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