Hola Bolivia : La Paz y su region

Fini le cycle anglophone et on plonge en Amérique Latine pour entamer le dernier cycle du voyage : en español.
Changement profond avec une Bolivie peu touristique et un dépaysement culturel à la clé, commençons donc nos aventures avec la capitale La Paz.

La Paz city

Souvent boudé des touristes, jugée trop bruyante, polluée voire oppressante, et pourtant, on s’est laissé charmé par la ville.
Peut être est-ce dû à une entrée en matière quasi onirique ? En effet lever très matinal à San Fransisco, 3 avions et arrivée 4H du matin, c’est dans un état d’abruttissement qu’on saute dans un taxi et que l’on descend graduellement dans une immense cuvette remplie de points flottants lumineux. Vision étrange et envoûtante à la fois.

Pour donner une petite idée voici une vue de nuit, il faut l’imaginer plus imposante et à 360°.

Passer du niveau de la mer à 3600 m direct, il nous a tout de même fallu un temps d’adaptation, c’est donc tranquille que nous visitons la ville qui vous l’aurez compris est pentue (on perd pas les bonnes habitudes).

Le mieux pour comprendre le sentiment en parcourant la ville, est la vue globale de cette vallée dont le moindre m2 est recouvert d’une maison en brique brut. Et ce panorama vient s’insérer tel un décor en arrière plan des ruelles.


C’est cette unité visuelle, architecturale et le côté préservé de cette ville qui nous a conquis et qui fait oublié la circulation dense et ses volutes de fumées noires. Niveau sonore il faut savoir que c’est une ville en mouvement perpétuel, vivante, palpitante comme partout ailleurs dans le pays.
La place principale, en plus de sa charmante église est souvent envahie de monde, toujours animée (concert, stands artisanaux, enfants habillés en policiers ?, pétards, …)


Des étals de marché un peu partout, car ici points de supermarchés, ce qui rajoute un peu plus de vie et de couleurs, encore.

Un marché un peu particulier appelé « marché aux sorcières » vend des remèdes en tout genre et est l’héritage des traditions boliviennes. J’avoue qu’en apercevant des bébés lamas séchés, je n’ai ni pris de photos, ni approfondis la question.

Cette description suffirait à décrire l’ambiance de La Paz mais entrons un peu plus en détails avec quelques autres vues de la ville (vous reconnaîtrez l’improbable statue) :

Et ce qu’on préfére, ses dédales de ruelles du centre historique.


Dont la fameuse calle Jaèn, qui a gardé ses murs colorés intacts et qui plus est abrite plusieurs petits musées complémentaires.
Ceux-ci nous permettent d’en apprendre un peu plus sur la Bolivie : bataille ayant fait perdre l’accès à la mer, la mode des cholitas paceñas (habitantes de La Paz qui ont emprunté, aux anglais venus aider pour le développement ferroviaire dans les années 1930 : le chapeau melon !) et enfin la culture Tiwanaku, civilisation pré-colombienne qui gouvernait (avant l’arrivée des Incas) et leur prédilections pour les ornements en feuille d’or entre autres.


Petit tour d’horizon donc, sans prétention, mais assez complet.
Et au bout de cette ruelle, le bâtiment avec des motifs aux couleurs pétantes, est l’atelier d’artiste de Mamani Mamani, ses oeuvres sont à l’image de la devanture soit une explosion de saveurs.

On continue notre tournée de musées avec celui d’art, qui nous a un peu deçu car peu d’explications. On a tout de même déchiffré que le culte ancestral de la Pachamama (terre mère) a été transposée lors de l’arrivée des espagnols, à celui de la Vierge Marie (on y reviendra lors de l’article sur la ville de Potosí). Le bâtiment est magnifique et quelques peintures plus récentes ont attirées notre attention.


Plus classique, le musée de l’Etnographie et du Folklore nous donne un bon aperçu des coutumes boliviennes et surtout des fêtes (ces 2 là sont étroitement liés) : masques, costumes, fleurs … le tout dans un cadre encore une fois très agréable.


Voilà, nous avons avancé dans la découverte de la vie bolivienne mais il manque un élément très important : la feuille de Coca ! Ici légale, tant qu’elle est utilisée seule, sans transformation (notamment dans les infusions et juste chiquées).
C’est dans un petit musée caché au fond d’un beau patio arboré que l’on apprend l’importance de cette plante dans l’histoire. Utilisation millénaire aussi bien médicinale que chamanique, interdite par l’église catolique puis réhabilitée au vu des pertes de performance des travailleurs, utilisation dans un vin français Mariani énergisant (?!?) fin XIX ème qui a inspiré Coca-Cola et bien sûr les méfaits de la cocaïne.

Je vous rassure, fini les musées. Et pour conclure je vous emmène à nouveau en hauteur, cette fois-ci en téléphérique. Moyen récent, flambant neuf et très pratique pour ceux habitants sur les hauteurs de se déplacer (paradoxallement ce sont les quartiers les plus pauvres, l’altitude étant plus dure à supporter).

On peut voir en arrière plan les majestueux pics enneigés entourant La Paz.

Après la ville, petite mises au vert et au bleu avec les expéditions respectivement au village de Sorata et au lac Titicaca !

Mais avant cela, petite halte dans une curiosité géologique à quelques kilomètres seulement de La Paz : la vallée de la Lune.


C’est beau mais pour le coup, peu préservé malheureusement, le site longe la route et des constructions ci et là, viennent dénaturer les lieux.
Il n’en reste pas moins que les paysages sur la route et alentours sont assez incroyables comme ces montagnes rouges.

Copacabana et le lac Titicaca

À ne pas confondre avec la ville homonyme au Brésil, surtout dans les réservations d’hôtel sur booking, allez savoir pourquoi je dis ça (hum !).

Finalement on apprendra que c’est le Brésil qui a copié le nom de cette petite ville située au bord du lac et à la frontière du Pérou située à 4000 m d’altitude !

Pour s’y rendre, route magnifique (après les bouchons pour sortir de La Paz). On est en plein dans l’altiplano (plaines d’altitudes) et on savoure à mi chemin la route longeant le lac et offrant de jolies vues.
Pour traverser un petit bout du lac, on emprunte un bâteau et on retrouve notre bus ayant traverser tout seul comme un grand, sur un bac.


Le village en lui même est mignon, jolie église, ambiance très calme, ici on est sur un autre rythme de temps.


De quoi profiter d’un agréable coucher de soleil en toute quiétude.

Mais si on vient ici, outre la ville, c’est pour l’excursion sur la Isla del Sol (Île du soleil) que l’on traverse de part en part par un chemin de crête, vue imprenable sur le lac Titicaca. Sauf que voilà, le nord de l’île est en tension et par là même, fermé aux touristes.
Bon en même temps c’est ce pourquoi il y a beaucoup moins de monde qu’à l’accoutumée, ce qui rend peut être Copacabana plus paisible ?
Qu’à cela ne tienne, visitons le sud de l’île uniquement.

Point de déception à la clé, joli coup de coeur dès l’arrivée dans le petit village de Yumani.
Pour y arriver, il faut le mériter, petite grimpette par le chemin des Incas, c’est verdoyant, plein de charme et toujours hors du temps.


On croise moutons, lamas, ânes … au milieu des allées bordées de murets de pierres (ce qui n’est pas sans nous rappeler la petite île nipponne de Taketomi).
De quoi profiter de la superbe vue pour déguster la spécialité locale : la truite fraîche et savoureuse.

La route de la crête est fermée mais on s’aventure un peu sur le chemin tant que personne ne barre la route. La portion ouverte suffit déjà à avoir de magnifiques panoramas.


Heureux de cette virée lacustre, ressentie comme maritime au vu de la grandeur du lac.

Après une halte à La Paz, nous repartons sur les routes, cette fois-ci pour une virée à l’intérieure des terres.

Village de Sorata

Au risque de se répéter, la route nous conduisant dans ce petit village est impressionnante. Ce sentiment étant exacerbé par la faculté de notre chauffeur de minibus à appuyer sur le champignon.

On commence par les plaines coiffées de sommets enneigés pour descendre (plus de 1000 m) dans une vallée dans laquelle ce niche le fameux village.


Autant la route nous a enchantée par ses vues spectaculaires, autant grosse déconvenue à l’arrivée. Peut être avions nous trop d’attente ? Mais comment ne pas en avoir, quand unanimement, les guides se mettent au diapason pour élire Sorata comme « le plus beau village de la Bolivie andine » ?

Voilà ça arrive, on ne trouve pas de charme au village. Là où les maisons en briques par leur nombres et la configuration de la ville donnait de l’âme à La Paz, ici on trouve ça tristounet. Puis à part en périphérie, on ne voit pas le cadre naturel dans lequel s’inscrit Sorata.

La place principale et son atout majeur un jardin mignonnet, ne suffiront pas à nous faire changer de ressenti.

Heureusement notre hôtel est tout en bas du village et nous offre une vue dégagée sur les paysages alentours qui sont très jolis. Ici on se sent au vert, d’autant plus que la chambre et ses baies vitrées est réellement agréable.

Sorata est aussi connue pour être le départ de treks, malheureusement on ne pourra pas faire celui menant aux Grottes de San Pedro, le seul accessible pour nous sur une journée.
On profite alors tout de même de la fameuse ambiance bolivienne. Car même si il s’agit d’un petit village, il y a toujours quelque chose à fêter, ce week-end là, il s’agissait d’une course de VTT.
Sono à fond et tout le monde dans la rue à applaudir les participants.

Retour à La Paz que l’on quitte cette fois-ci une bonne fois pour toutes, direction une ville très importante dans l’histoire de Bolivie, grâce à son exploitation minière : Potosí nous voilà.

313 Replies to “Hola Bolivia : La Paz y su region”

  1. Holà chicos ! A l’issue de ce voyage vous allez devenir polyglottes, c’est à en perdre son latin.
    La Paz me paraît plus coloré qu’une ville US. En tout cas on sent bien qu’on est sur une autre planète. Besos los amigos.

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