Nous arrivons à la dernière étape de notre séjour aux States.
C’est l’occasion de se poser 1 semaine au même endroit, yes ! Mais aussi malheureusement de dire au revoir à nos compagnons de voyage Philippe et Vanessa.
Dernier verre à San Fransisco pour échanger sur nos premières impressions de la ville, très différentes, et c’est seuls que l’on continue d’explorer celle qu’on surnomme « Everybody’s favorite city » (la ville préféré de tout le monde).
En une semaine on a eu le temps d’avoir un bon aperçu de la ville, ce sera donc assez dense, accrochez-vous. Pour les moins téméraires nous allons commencer par les incontournables, pas besoin d’aller jusqu’au bout même si on vous y invite.
Prenons un peu de hauteur
En petite introduction, quoi de mieux qu’une vue sur la ville pour mieux la comprendre.
C’est ce qu’on vous propose ici, afin de mieux comprendre la structure de la ville et aussi parce qu’on a sué, grimpé pour vous rapportez ces clichés ;).
On peut y voir la ville encerclée par l’eau, le quartier d’affaires qui se démarque nettement avec ses buildings et les vallonnements accompagnés de ses moutonnages de maison. Belle entrée en matière, c’est parti pour disséquer tout ça.
Golden Gate Bridge
Le symbole de San Fransisco, ce joli pont suspendu rouge. Il est majestueux, la tête quasiment toujours dans les nuages (où plutôt le fog perpétuel).
On l’aperçoit de loin, l’apprécie de près et cerise sur le gâteau c’est par cette voie routière que l’on a fait notre entrée dans la ville.
Immense, fier allure, on est pas déçu !
Pour la petite histoire avant qu’il y ait le pont, ce passage s’appelait déjà Golden Gate car c’est depuis San Fransisco que les chercheurs de fortunes partaient pour la fameuse ruée vers l’or.
Fin de la parenthèse et pour qu’il n’y ait pas de jaloux, il y a aussi son double, un autre pont suspendu, très beau en soi mais on a une préférence pour le 1er. Et oui les photos des 2 ponts ont été prises le même jour, le fog étant concentré souvent au même endroit, le temps est très variable au sein même de la ville.
Pour ajouter de l’insolite au tableau, on aperçoit des kites surfeurs … Et je dois dire qu’ils sont motivés car de notre côté je suis la seule à oser mettre le nez sur le pont du bâteau et braver le vent et l’air vivifiant.

Cable car
Le moyen de locomotion que l’on a en tête quand on pense à San Fransisco.
Initialement crée pour éviter les rudes montées à cheval dans les rues sacrément pentues (et oui c’est ça de faire un quadrillage sans tenir compte de la topographie …).
Le système est simple, un câble en dessous de la route qui est en mouvement continue et des wagons viennent s’accrocher et se décrocher au besoin. Ingénieux donc et surtout remplacé par les bus au milieu du XXème, mais c’était sans compter les revandications d’un groupe de femmes pour préserver ce moyen atypique de transports.
Après quelques décennies de luttes, il reste 3 lignes de cable car (très peu). Surtout qu’aujourd’hui il ne s’agit que d’une attraction touristique nécessitant entre 45 min et 1H de queue soit plus que le temps pour parcourir la distance souhaitée à pied, je vous laisse chercher l’erreur.
N’empêche ça a quand même du charme dans les rues même si (pour les raisons cités ci-dessus) nous n’avons pas testé.
C’est une maison bleue …
Adossée à la colline, et oui ici notre phrase de prédilection était « on descend pour mieux remonter ».
Ça fait les cuisses cela dit, mais surtout quel cachet !
Ces vallonements sont en plus tapis de maison de styles victoriens, on adore.
On comprend mieux aussi la crise du logement car (à part dans downtown, à suivre) il y n’y a pas d’immeubles mais que c’est charmant.
Parmi le mitraillage de photos, voici une séléction pour ressentir l’architecture et l’ambiance générale de la ville, on vous laisse juger.

Et parmi ce dédale résidentiel on a la surprise de se retrouver dans des petits îlots de verdures, là on est défénitivement hors du temps.

Une rue se démarque particulièrement du lot puisqu’elle est devenue l’attraction number one : rue des Lombards. Étant encore plus ardue à monter que les autres, comprendre pour nos amis chevaux de l’époque, il a été décidé de créer des lacets (je crois que c’est ce qu’on fait dans notre vieille Europe).
Le charme du lieu est accentué par une décoration florale initiée par un des résidents (français, cocorico) et suivis par tous.
C’est joli mais voilà c’est devenu trop touristique, avec des piétons prenant des photos au milieu de la route … Bref on préfère finalement les rues plus anonymes et on soutient les habitants qui souhaitent la fermer au public.
(San Fransisco n’a pas besoin de cela 🙂 )
San Fransisco atypique
Au milieu des décors présentés ci-dessus se cachent également des intrus pour notre plus grand bonheur.
Tout d’abord d’un point de vue architectural on peut observer différents styles cohabitant très bien les uns avec les autres.
Voici un petit échantillon sélectionné rien que pour vous :

Mais comment ne pas penser aussi au mouvement Hippie en pensant à SF.
Sur ce point là il y a du avoir beaucoup de changement car peu de quartiers ont gardé des traces de ce moment de l’histoire. Parfois quelques soubressauts nous font remonter à quelques décennies en arrière :
Alcatraz
Changement de registre complet pour s’attaquer à un autre incontournable : la prison sur le rocher.
Le lieu de détention d’Al Capone, où personne ne souhaitait aller pour la difficulté d’évasion.
Première surprise : l’île est proche de de la ville, on la voit depuis les hauteurs :
Pour comprendre un peu mieux ce lieu on s’embarque sur un bâteau, seul moyen évidemment d’atteindre ce lieu.
Avant de parler de la visite en tant que telle, accordez moi une petite digression. Car pour joindre l’embarcadère on passe par le Fisherman’s Wharf : quartier hautement touristique et en fait uniquement touristique. Notre guide nous avez prévenu donc pas de déception, si on ne souhaite pas acheter un body bébé de taulard (quel bon goût) inutile de passer … Ou presque, la seule compensation est d’aller voir le spectacle vivant des otaries faisant bronzette.
Revenons en à nos moutons (on reste sur le thème animalier). Belle balade en bâteau pour atterrir sur cet îlot.
Dès l’entrée sur le quai, on est accueillis par des messages de revendications indiennes tapissés sur les bâtiments.
On apprend donc qu’après la fermeture de la prison, qui était alors à l’abandon, des indiens ont requisitionné l’île pour faire entendre leur cause. C’est suite à cette prise de positions de 19 mois que des discussions ont (enfin) été ouvertes par le gouvernement. Il s’agit donc d’un moment important de l’histoire du pays en plus du passé de ce lieu.
On s’avance sur l’île, autre surprise il y a des petits jardins et enclaves verdoyantes par endroits. Alors, vous vous en douterez, ce n’est pas pour le bien être des prisonniers, mais pour celui du personnel vivant ici avec leur familles.
Venons en au coeur du sujet avec la prison en elle même, beaucoup moins buccolique.
Sensations suffocantes à la vision de ces cellules les unes sur les autres et pas bien grandes. Cet endroit fait évidemment réfléchir aux conditions de vie. Ici 1 heure de sortie par jour dans la cour et petit terrain de baseball.
On découvre également l’histoire de 3 détenus qui se sont enfuis en creusant un trou le long de l’édifice. Pour la petit histoire, n’ayant jamais été retrouvés (même si leur proches ont reçus des lettres) leurs casiers sont toujours ouverts !
Le downtown de San Francisco
On en a parlé rapidement précédemment, ici c’est le centre ville, changement de décor, point de maisonnettes ici.
Le quartier italien, il y a même le drapeau peint sur les réverbère, c’est pour dire. C’est surtout vivant plus qu’italien, l’endroit pour sortir écouter un peu de musique dans un pub.
Assez hétéroclite mais l’ambiance qui s’en dégage est agréable.
On peut aussi apercevoir la tour Transamerica Pyramid, du financial district tout proche (vous la reconnaîtrez il n’y a pas de piège).
Petit tour d’horizon complété avec le Civic Center (bâtiment administratifs à l’européenne) et le Soma : quartier en plein changement, entre laissé à l’abandon et bobo d’une rue à l’autre, ce qui donne une impression pour ma part assez dérangeante.
Mais c’est par ici que l’on trouve pas mal de musées donst le SF MOMA, à suivre juste après.

Les musées …
Le musée phare puisqu’il s’agit du MOMA (Musée d’art moderne) de San Fransisco.
Et je dois dire qu’il a répondu aux attentes, plusieurs styles très différents, oeuvres bien mises en avant, de quoi contenter notre curiosité.
Petit panel des grands types d’oeuvre et quelques vues du musée en lui même, pour se faire une petite idée de l’atmosphère du lieu.

Un autre des gros musée d’art de la ville : De Young. Situé dans le Golden Gate Park, cadre agréable et verdoyant comme on va le voir, le musée est donc agréable avec des oeuvres intéressantes… mais (vous l’avez vu venir celui-ci ?) tout est classé par donations, soit sans scénographie aucune ce qui dessert un peu à mon sens la visite.
Exception faite de l’exposition sur la propagande d’enrolement dans l’US Army, bien structurée. Au passage, on découvre une vidéo collector de Donald traumatisé par la dictature nazi … tout un programme et un prélude à notre prochain musée.

Et oui qui dit Donald, dit Mickey, dit Walt Disney.
Après la fin de la visite on ne comprend toujours pas pourquoi ce musée est situé à San Fransisco mais bon on en profite.
Ce qui est intéressant c’est qu’on retrace la vie de Mr Walt himself. Ses ancêtres sont français puisque Disney n’est rien d’autre que d’Isigny, transformé lors du passage par l’Angleterre.
On va pas vous refaire le Curriculum Vitae ne vous inquiétez pas, mais comme toute histoire, c’est intéressant de voir que plusieurs passages n’ont tenus qu’à un fil et que « Disney » (en cours d’acquisitions de la « Fox ») aurait pu ne pas voir le jour.
On ressent aussi la mégalomanie du monsieur, sa passion et son exigence et moins attendu son amour de la musique transmis entre autre dans « Fantasia », petit bijou en toute subjectivité.
Ah et oui on retrouve une étape charnière qui est la seconde guerre mondiale avec cette fois-ci Mickey qui donne du sa personne pour militer contre la menace nazi.
Nostalgie de l’Asie
Notre séjour avance et le début du périple en Birmanie paraît fort lointain.
La belle San Fransisco nous offre de quoi se remémorer des bons souvenirs : chinatown, jardin japonais, musée d’arts asiatique (excellement bien fourni en passant).
On repasse un peu toutes les cultures visitées et encore d’autres puisqu’on a pas arpenter toute l’Asie (Inde, Corée, Népal…).
Voyagez donc avec nous à travers ces différentes ambiances :

Golden Gate Park
Déjà bravo d’avoir tenu jusqu’ici, je crois qu’il s’agit de l’article le plus long.
Et on s’est dit qu’en clôture on allait prôner un retour à la nature pour boucler la boucle des États-Unis.
On entre par le parc côté ouest et donc juste en face de la plage de surfers de la ville (enfin des inconscients se baignant dans une eau fréquentée par des otaries rappelons le).
Rien d’extraordinaire (surtout depuis l’Océanie), n’empêche, on ne s’attendait pas à une plage aussi grande, large et sauvage dans un cadre si citadin !
Et vous aurez reconnu j’en suis sûre le climat bi-goût de cette ville : côté pile l’apocalypse, côté face temps splendide.
En fait il ne s’agit pas d’un parc comme on l’entend chez nous, mais plutôt d’un espace nature immense, un poumon vert.
Endroit propice aux rencontres animalières avec quelques zones aménagées comme des jolis petits lacs, paisibles, agréables et dont on accepterait volontiers d’habiter dans la maison donnant là, juste en face, pas vous ?

C’est la fin du tour d’horizon de la ville.
Alors elle n’aura pas réussi à obtenir le statut de ville préférée, comme son surnom l’indique, mais en même temps cette place est très dure à prendre.
Cela dit, si on a bien transmis nos impressions, vous aurez compris qu’elle nous a énormément charmé et que si on nous offrait la maison bleue adossée à la colline on y réfléchirait à deux fois.
On décolle ensuite pour une ville haute en couleur et en faite haute tout court avec ces près de 4000 m : j’ai nommé La Paz City !
Bravo et merci pour cet article très complet ! Et pour la maison bleue je dis pas non comme résidence secondaire.
Ce sera avec plaisirs Arsène ! (Si on nous l’offre car on est un peu juste pour l’acheter 🙂
L’architecture est vraiment hyper sympa! J’adore toutes ces petites maisons les unes à côtés des autres! Par contre avec ces côtes / pentes, ça ne doit pas être facile pour se garer :p
Trop chou les otaries qui profitent du soleil!!
En même temps la voiture n’est pas le meilleur moyen de transport avec les bouchons 😉
Oui les maisons victoriennes donnent beaucoup de cachet.