Trek en Birmanie entre rizières et lac Inle

Arrivės à Kalaw après une épopée fantastique, une expėrience hors du commun : 17h de bus de nuit … Bus confortables, Laetitia a dormi au moins 13h sur les 17h de trajet (vive les gènes du sommeil). Seul hic, la légende dit vrai climatisation à 16 degrés et tous les passagers sont frigorifiés, alors pourquoi ?!? Le mystère reste entier à ce jour.

Bref petite après-midi donc à Kalaw point de départ du fameux trek qui va au lac inle en 3 jours (je rassure nos gros sacs partent en parallèle à notre hôtel).
Avant cette aventure petite pause tranquille en pleine régression française, le cadre s’y prête avec notre hôtel cerné de pinède, climat montagnard la tempėrature chute le soir venu, on rencontre des français avec qui on passe la soirée (qui pour l’anecdote sont de Montluçon et connaissent l’oncle de Quentin, le monde est petit), et on craque sur notre première entorse aux saveurs birmanes sur une bonne pizza avec du fromage !

C’est donc requinqués, de bonne heure et de bonne humeur que l’on fait connaissance avec le groupe international (europe, afrique du sud, argentine, japon).

On a donc traversé la campagne et traversé de nombreux villages. L’occasion d’en apprendre plus sur la Birmanie notament grace au guide qui est de la rėgion.

Tout d’abord parlons un peu des paysages, collines emplies de champs (on pourrait se croire en France) à l’exception des rizières qui viennent nous rappeler le dépaysement !

Dans le dėsordre nous avons pu admirer : plantations de thé (et au passage on a appris que la même feuille servait aussi bien au thé vert, au thė noir et consommation, seul le process change), orangers, papayes, avocats, oignons, gingembre, chili… et rizières (en étages ou sur des pentes avec un procédė différent pour un riz plus goutu).

Les habitants des villages sont d’ethnies différentes et dans certaines d’entre elle impossible de se marier avec une autre ethnie sous peine d’être chassé (mais bon si on divorce on peut revenir, à méditer). Plus généralement les birmans restent vivre dans leur village d’origine ou voisin seuls les rares élus à être diplômés à l’université (on y revient plus tard) ne suivent pas ce schéma et peuvent partir pour des grandes villes.

Quelques photos de villages avec les maisons en bambous tressés (que l’on trouve aussi dans les grandes villes).

C’est donc chez l’habitant que nous avons dormi sur un petit matelas, nuit fraîche (vive les supers duvets) et pour se laver un bassin pour s’arroser en plein air pour bien se réveiller.
(Une personne de notre groupe a tenté une nuit en monastère et complète déception pour lui : les moines ont regardé la télé jusqu’à 23h puis lever 5h pour passer le balai… je rapporte juste puisque je n’y était pas.)

Les villageois se mobilisent pour refaire une route, on a croisé un chantier et chaque famille envoie un représentant pour ce travail collectif. Les jours de fêtes (qu’on aurait bien aimé voir) il y a des concours de foot et de danse (il y en a pour Quentin et Laetitia à vous de deviner, attention il n’y a pas de piège). Pour invoquer une bonne régulation des saisons (surtout des pluies) des fusées sont lancées et doivent atteindre un but, en toute logique si cela fonctionne c’est de bon présage, avec le temps c’est aussi devenu un concours entre villages avec un peu de mises pécuniaires (ils perdent pas le nord).

Cotisations par village également pour faire venir l’électricité. Avec globalement de gros changements depuis 2012 (et changement de gouvernance) diminution de moitié pour l’accès à l’électricitė. Mais pas que, diminution colossale pour les cartes SIM et donc une explosion des téléphones portables, mise en place du wifi, gros changements en seulement 5 ans ! Réouverture des frontières of course. Mise en place de la gratuité pour l’école pour les plus petits et ensuite après quelques années de travail certains poursuivent la high school puis pour les plus chanceux l’université qui sont eux toujours payants.
Je ferme cet aparté pour revenir sur une suite plus classique.

Après repas partagés, feu de camp, échanges sur les us et coutumes des différentes nationalités (savez vous que la Finlande organisait des championnats de sauna ?), arrivée au saint Graal : le lac Inle.
Immense lac mais ce que je prėfère ce sont les villages / boutiques / monastères / potagers (tomates, chili, papaye) sur l’eau ainsi que les canaux aux abords des villes longeant le lac : une petite Venise Birmane.
Énormément de charme, on comprend l’affluence de touristes (qui nous a marqué en comparaison du début du séjour).
Démonstration en photo depuis la pirogue :

Nous avons visité fabriques artisanales de cigarettes (enroulées dans une feuille de thé), orfèvrerie, tissage de soie/coton/fleur de lotus, une boutique tenue par les femmes « girafes » (25 anneaux autour du cou en 25 ans).

Une pagode à In Dein en cours de réhabilitation avec un nombre de stupas (dômes dorés) impressionnant et malheureusement un peu envahie par le monde. Grosse consolation, le passage à côté de stupas en ruines où la nature reprend ses droits, qui donne l’âme d’un aventurier

Fin de ce long article et suite si vous n’en avez pas marre rendez-vous à Bagan pour une foultitude de temples.

611 Replies to “Trek en Birmanie entre rizières et lac Inle”

  1. Article super intéressant ! je pense que je vais continuer à suivre votre blog lol

  2. « Le monde est petit » ou les déserts médicaux deviennent un vrai problème dans notre pays? 😉
    Bonne balade à vous! Bisous

  3. Check gazette aqp

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